Maison Robinson et après ?

 ( 2004-06-04)

 

 

 

   Suite à la démission en Mai 2004, du Bureau de l’association, toute reprise par les anciens membres était devenue impossible tant sur le plan de la conduite d'équipe que pour la situation budgétaire dégradée ; comment en effet reprendre un travail énorme de subventionnement, communication et soutien de l’association avec le retard pris depuis ces derniers mois, tout en s’épuisant dans un conflit avec une équipe de plus en plus repliée sur elle même, bien décidée à aller jusqu'au licenciement collectif plutôt que de respecter les règles du cadre associatif, quitte pour cela, à entraîner la fermeture de la structure "Maison Robinson".

 

 

   Cela paraissait trop difficile et nous avons été renforcés dans cette analyse par notre subventionneur principal, le Conseil Général.

 

 

       Au delà de la brutalité de l’événement lui même, on ne peut que s’interroger sur ce qui apparaît comme un gâchis: il aurait pourtant suffi quand il en était temps d’éclaircir les positions de chacun, et notamment que le CA prenne en compte ce qui lui échappait du travail et des responsabilités que je devais déployer comme président depuis l’origine du projet , ne serait ce que pour convaincre et faire face aux engagements pris avec les subventionneurs.

 

 

Mon tort aura été sans doute de laisser croire que les responsabilités en théorie partagées avec l'équipe pouvaient ne pas découler d’une réelle implication concrète dans la réflexion, la gestion et l'administration de la structure. Pendant des années, tout le travail que j’ai développé auprès des subventionneurs, des partenaires, des réseaux professionnels pour faire connaître, reconnaître et rendre possible cette action, a été systématiquement minoré ou ignoré par l’équipe et notamment dans les responsabilités qui en découlaient logiquement.

Quand, face à l’intransigeance de cette équipe qui écartait de plus en plus systématiquement toutes les demandes, les priorités, les recommandations au nom d'une revendication d'autonomie,  j’ai dû demander au CA (d’avant décembre), de confirmer le rôle et les engagements que j'avais pris dans mes écrits, devant les administrations et les subventionneurs,... j’ai été débouté dans ma demande et accusé de rechercher je ne sais quel pouvoir fantasmé.

 

Ce coup d'éclat du CA aura malheureusement conforté l'équipe dans la confusion des rôles et le repli sur elle même dans lequel elle se plongeait déjà; si le choix avait été autre, si le CA avait eu le courage de réaffirmer la Loi, il est plus que probable que la Maison Robinson ne serait pas aujourd'hui en instance de fermeture et pourrait continuer son travail.

 

 

 

Face à une telle incompréhension de la situation, ma démission était devenue inévitable.  Quelques administrateurs avaient voulu croire que l’avenir de la Maison Robinson serait possible avec un Bureau qui laisserait tout le champ libre à l’équipe. Six mois plus tard, on en voit le résultat: la liquidation est en cours.

 

 

Pour autant et à ma nouvelle place, dans le nouveau CA (après le 16/12) , avec 5 autres administrateurs dont deux nouvelles personnes travaillant dans la ville, qui venaient nous rejoindre, nous avions cherché patiemment à informer et interroger ce "nouveau Bureau" sur le travail qui était en théorie dorénavant le sien, sur les démarches qui étaient nécessaires pour assurer l'avenir de la structure dans une conjoncture difficile. C'était vain : le nouveau Bureau a préféré démissionner, sans même en prévenir les subventionneurs principaux avec lesquels l'association était légalement liée. Dès lors, l’association ne pouvait plus être sauvée ni sur le plan de son administration, ni sur le plan de ses finances…

 

 

 

    La fin de la Maison Robinson, c’est malheureusement une perte sèche pour le quartier, déjà pas verni en ce moment, et pour les familles et les enfants ; pour autant, il ne faut pas perdre de vue  le travail accompli par tous pendant des années ; de nombreux enfants, leur famille ont été accompagnés, valorisés, soutenus, sollicités, reconnus ; c’est suffisamment rare et contraire aux tendances politiques et éducatives actuelles pour être souligné.  Nous sommes sûrs que ce bénéfice ne sera pas perdu ; cette expérience qui aura duré localement plus de six ans (depuis les premières actions bénévoles) sera peut être à même (on l’espère) de permettre à ceux qui y ont participé à quelque titre, de développer l’envie et l’exigence d’être eux mêmes à l’initiative d’actions éducatives, d’initiatives sociales et citoyennes.

 

 

 

Quelques petites choses qu'il faudrait bien trouver à dire avant la fin de la MR

 

 

 

 

- C'est vrai on a laissé les choses déraper doucement avec l'équipe, en lui permettant de prendre le pouvoir dans l'association progressivement, en lui permettant de gérer à elle seule son temps en en définissant l'emploi du temps lors de réunions interminables et payées où elle était seule décisionnaire et présente ; c'est vrai aussi qu'on n'a pas su assez représenter la parole et la volonté des subventionneurs qui, une responsable du Conseil Général me l'a confirmé récemment, n'auraient en rien accepté cette dilution des responsabilités et pour qui j'étais l'interlocuteur, signataire, référent et responsable ; rien que pour cela je n'aurais jamais dû accepter dès le départ toute cette dérive de l'équipe et de ceux qui, dans le CA, roulaient pour eux.

 

 

 

- Mais il faut dire que nous volontaires et fondateurs la MR, n'étions pas préparés à devoir gérer une double complexité : défendre le travail , le projet la structure à l'extérieur, éviter les dérives à l'intérieur, cela fait beaucoup. L'équipe pour s'adapter à son travail a bénéficié de temps, de formations prises sur le temps de travail, de journées de fermeture/ réflexion ; nous autres, malgré de plus grandes responsabilités y compris personnelles vis à vis des subventionneurs et des pouvoirs publics avons dû faire avec les moyens du bord en plus de notre travail, en plus de notre vie privée.

 

 

- Comment en est on arrivé là ? Comment l'équipe peut elle par exemple refuser de communiquer sur le devenu des enfants pris en charge depuis des années et perdus de vue, comme je le demandais, alors que nous nous interrogeons tout bonnement sur l'efficacité du travail ? Comment a t elle pu oublier le fondement même du projet qui consistait à mobiliser une permanence éducative au bénéfice d'un groupe à définir ensemble d'enfants et de parents en difficulté ? Depuis quelques années, on ne parle plus de ce groupe, on ne parle plus de priorités de mobilisation ensemble, ou de critères, ou d'analyse des résultats de notre action, etc. Petit à petit l'équipe a évacué cette dimension de son emploi du temps, et en a limité le rapport à quelques chiffres secs qui n'ont aucun sens en eux mêmes. Car cette demande de notre part n'était pas arbitraire, elle était motivée par le fait que notre inquiétude a progressivement monté face à l'incapacité de l'équipe de fonder un travail éducatif avec des enfants contactés, proposés et accompagnés par les bénévoles :

 

 

 

 

Nous comprenons tout à fait que l'équipe puisse être épuisée par son travail quotidien. Le travail en milieu ouvert et surtout quand on est jeune est chose difficile ; comme nous en étions conscients nous avons toujours cherché à apporter en contrepartie les meilleures conditions d'exercice : grande liberté d'organisation en interne (trop, sans doute), souplesse du temps de travail, quantité importante de temps de réflexion et d'organisation par semaine, jours de récupération en plus de la convention, soutien psychologique, un très important programme de formation professionnelle (3 employés sur quatre ont bénéficié en quatre ans d'une formation rémunérée et diplômante), une richesse importante de matériel avec une totale liberté d'achats et d'acquisition, enfin et surtout la valorisation de l'action par l'intermédiaire de nombreux articles, reportages, interviews...

 

 

 

Ce que nous comprenons moins à l'inverse est pourquoi les membres de l'équipe les plus fatigués et aigris n'aient pas eu la simplicité de chercher une autre place ou un autre projet plus proche de leurs besoins, sachant que nous leur laissions tout le temps nécessaire pour se retourner ? Ne pouvaient ils envisager leur départ même pour désaccord que sous la forme d'un licenciement collectif et au prix de la perte de la Maison Robinson?

 

 

 

Tout cela pour dire quoi ? Pour dire que la Maison Robinson aurait toujours son utilité et sa nécessité dans le quartier et dans tant d'autres, qu'à côte de ces ratages, il y a bien sûr et c'est heureux d'autres familles et enfants qui ont énormément bénéficié de cette structure. Pour toutes ces raisons, il ne faudrait pas que la Maison Robinson s'arrête, mais comment une équipe d'administrateurs pourrait aujourd'hui et sans soutien tout reconstruire : un cadre de travail plus clair et plus souple, une équipe renouvelée et motivée, une perspective de pérennisation et de sécurisation financière de al structure (cf la fin des emplois jeunes en septembre) ?

 

Nous n'avons malheureusement au moment d'écrire ce texte aucune réponse à ces questions.

 

 

RAPPEL DES TEXTES ANTERIEURS

 

Je propose ci dessous la lecture de deux textes par ordre ante choronologique:

 

- le texte de démission des 6 administrateurs

- la déclaration accompagnant ma démission de président lors de l'AG de décembre 2003

 

Démission de 6 administrateurs

(mai 2004)

 

"Nous, soussignés, ex membres du CA de l'Association INTERMEDES dont certains fondateurs de la Maison Robinson, avons pris la décision dimanche 2 Mai 2004, de démissionner; il apparaît en effet que malgré une longue période de crises et de discussions, l'équipe, soutenue par les 4 autres membres du CA n'est plus en état ou en mesure de travailler loyalement et objectivement en rendant des comptes sur ses outils, ses objectifs et ses méthodes.

Nous sommes surtout particulièrement choqués par le coup bas porté à Laurent Ott, par ces 4 membres du CA, investis depuis moins de cinq mois; il est en effet incroyable qu'ils aient pris l'initiative d'envoyer un texte dénigrant et de parti pris y compris à des amis, collègues de Laurent...

Nous avons également trouvé ce texte méprisant vis à vis de C Modena, la Secrétaire de l'Association, qui a été depuis l'élection de ce Bureau, systématiquement mise à l'écart de toute concertation et de toute information.


Nous trouvons par ailleurs déplorables que ces mêmes membres aient systématiquement tout tenté pour empêcher ce qui avait été décidé lors de la constitution du nouveau CA, à savoir:
- la tenue de réunions de Bureau,
- de Conseils d'administration en mesure de prendre des décisions, assumées par le Bureau
- le suivi des commissions,
- la rédaction de compte rendus,
- la mise à jour du site,
- la communication du travail de terrain et des rares démarches extérieures effectuées;

qu'ils aient continûment tenté de dissimuler au CA des informations essentielles concernant la gestion sociale de la structure etc.

De ce fait, et compte tenu des attaques et des dénis de droit dont nous faisons l'objet (car nous sommes certainement des témoins trop gênants), les membres représentant la majorité du CA déclinent toute responsabilité et solidarité avec le travail actuel de l'équipe de la Maison Robinson et du Bureau de l'association INTERMEDES, qui se présente toujours sous couvert des textes , projets et écrits par Laurent Ott.


SIGNATURES:

- Catherine Modéna, Secrétaire de l'association INTERMEDES
- Valérie Plancher, administratrice, co-fondatrice de la Maison Robinson,
- Samia Azizi, administratrice de l'Association INTERMEDES,
- Isabelle Hertault-Habachi, administratrice de l'Association INTERMEDES,
- Laurent Ott, Hélène Ott, membres fondateurs de l'Association INTERMEDES et de la Maison Robinson

 

Extraits des débats

de l’assemblée générale du 16/12/03 de l’association Intermèdes

 

 

 

Démission du président d’Intermèdes, Laurent Ott

 

Sur les motifs de ma démission :

 

 

    "Je tiens d’abord à dire combien je suis attaché à cette association, à la Maison Robinson et que je suis reconnaissant vis à vis des membres de cette association et de l’équipe qui ont permis à ce projet de devenir réalité.

 

   Mais depuis trop longtemps, des problèmes qui me paraissent essentiels sont sans solution ; j’en propose une liste ci dessous (non exhaustive). Je pense que c’est effectivement mieux qu’un nouveau Bureau s’y attèle pour éviter les problèmes de relations dus à l’usure des uns et des autres :

 

Il me semble que  l’équipe ne répond plus du tout à un certain nombre de sollicitations et de demandes qui me semblent importantes pour la MR.

 

Ñ       Il y a une divergence importante entre la conception qu’a l’équipe de son travail et celle qui me paraîtrait nécessaire ; il ne suffit pas de travailler à un professionnalisme sur le terrain sans prendre en compte la nécessité de construire et de défendre constamment la Maison Robinson, en l’absence de pérennité.

 

Ñ       Le travail de base de la Maison Robinson, dans la période actuelle et spécialement à Longjumeau, fait qu’il est au moins aussi nécessaire pour les employés de la MR d’être militants du projet, de le faire connaître, de le défendre, de le développer, que de réaliser le travail éducatif. Les militants de l’association peuvent y contribuer, bien sûr, mais à leur échelle qui est loin de suffire. Le poste administratif permettrait aussi de réaliser une part de ce travail (en plus du rôle spécifique vis à vis des dossiers de demande de subventions), mais il faudrait aussi développer sur ce poste une bonne dose d’initiatives, le concevoir au delà de la rédaction, vers un travail de représentation, de communication bien plus efficace et autonome.

 

  Cela suppose, je l’ai dit une organisation du travail plus souple, moins rigide, sollicitant l’initiative personnelle de chacun sans toujours attendre des concertations collectives sur tout et à tout propos, fastidieuses et inutiles. Il est important que chaque membre de notre équipe se montre plus autonome et que notre action elle même s'ouvre davantage à l'accueil des initiatives de notre entourage. Je plaide pour bun travail beaucoup plus communanutaire et "moins social"..

 

   Il n’est pas normal en effet que les problèmes suivants aient persisté trop de temps, et que d’autres s’accroissent continuellement sans que chacun se mobilise. J’ai essayé longtemps et seul de m’y atteler et c’est impossible ; il y faut une mobilisation de chacun !

 

 

o       J’ai appris par la Présidente de la FCPE, cet été que d’autres réunions REP/ Plateau consacrées aux relations écoles familles s’étaient déroulées depuis deux ans ; j’avais assisté à la première et… personne dans l’équipe ne semblait être au courant des suivantes.

 

o       On a entendu il y a peu le coordinateur REP, « dans un grand débat sur l’éducation » faire la liste des associations locales partenaires autour de l’éducation, sans faire la moindre mention de l’existence d’INTERMEDES.

 

o       Un CLSPD est monté à notre insu ; même nos partenaires qui y siègent,  ne nous en informent pas ; je l’apprends dans le bulletin municipal ; quand on pense que sous un an l’ensemble des crédits y compris départementaux en matière de prévention devraient être gérés par les Villes… Plus grave encore, un bilan de prévention et de sécurité,  préalable au CLSPD,  destiné à recenser les actions de prévention existantes à Longjumeau, … trouve le moyen de nier l’existence de la Maison Robinson !

 

o       Les jardins familiaux constituaient un outil intéressant pour notre travail et nous étions bien placé pour en avoir un (8 ème position confirmée en Mairie) . Nous pouvions très bien avoir gain de cause pour en obtenir un pour le collectif des parents ; nous disposions pour cela de la possibilité de faire valoir à notre avantage une lourde erreur commise à notre encontre.

 

o       Quand le bulletin municipal consacre un dossier aux associations qui font du social dans la Ville, nous  n’y apparaissons pas ; et nous ne sommes pas en mesure, semble-t-il d’en demander rectification. . Il y a encore un an ou deux, cela n’aurait pas été possible.

 

o       D’une façon générale la Ville est en train de réussir à annuler complètement la MR. Pourtant il y aurait des choses à faire, des réactions à avoir. Ces possibilités n’ont pas été mises en œuvre à ce jour et mes demandes à ce sujet ont été ignorées.

 

 

o       D’après l’AFRESC qui avait réalisé une évaluation de notre travail, une grande difficulté de celui ci  est d’apparaître comme autre chose que de l’animation classique. Or, de plus en plus la MR ressemble pour tout observateur à un centre de loisirs à la disposition quasi exclusive des enfants de la Villa Saint Martin, ce qui ne paraît pas légitime ; cela choque quelques personnes qui nous en ont fait part. Et cela donne surtout une vision tronquée du projet.

 

o       La concentration du travail de la MR sur la Villa Saint Martin pose le problème de l’absence dans les autres points du quartier ; pourquoi avoir mis tant de temps à récupérer le local de La Croix Breton ? Comment faire pour ne pas le re perdre ?

 

o       Comment la MR fait elle pour accompagner au quotidien des enfants qui en ont besoin dans les autres points du quartier et qui n’ont pas le droit de se déplacer?

 

o       Le travail d’accompagnement éducatif au quotidien des enfants qui ne trouvent pas spontanément  leur place dans des groupes semble en diminution; comment être sûr d’ailleurs d’être disponible pour les enfants des autres points du quartier qui ne nous connaissent pas ou nous connaissent mal ? Comment avons nous progressé sur ces questions, alors que je les pose depuis longtemps ?

 

o       Sur un échelon plus large, nous devons la longévité de la MR à sa reconnaissance dans le milieu social ; le travail en partenariat avec d’autres organisations est essentiel : collectifs contre les centres fermés, CPO, RECIT, où en sommes nous ? Nous avons été invités récemment à certaines « actions et réflexions collectives très importantes », … où nous brillons par notre absence.

 

Pourtant l’existence d’une Maison Robinson à Longjumeau n’aurait pas de légitimité (à tort ou à raison, ce n’est pas un des quartiers de l’Essonne repéré comme l'un des plus difficiles) autrement que pour cet objectif FONDAMENTAL DE DIFFUSION DES PRATIQUES ET DES FONDEMENTS DE NOTRE ACTION. 

Se retrancher comme on le fait en ce moment sur l’action locale, considérer que la communication et l'essaimage ne relèveraient que de l’association et de ses faibles moyens, est suicidaire.

 

 

Ce n’est même pas tant une question de recruter de nouveaux militants; cela, nous l'avons essayé maintes fois, ça ne marche  pas et en plus ceux que nous recrutons, sont plus à l’aise sur le terrain; ils ne peuvent pas représenter ni expliquer les fondements de notre travail ! Ceci est de la responsabilité de l’équipe en premier lieu ; les autres suivront, éventuellement.

 

 

En bref, nous devons travailler de façon plus ouverte sur le terrain, en laissant plus d'autonomies aux individus, en prenant de la distance par rapport aux mauvaises habitudes de "centralisme démocratique" peu favorables à la créativité; mais nous devons également occuper le terrain de la réflexion sociale et citoyenne, rendre plus visible le sens de notre action et nous imposer au regard de ceux de nos « partenaires locaux ou institutionnels » qui travaillent à nous ignorer.

 

   Sur un tout autre plan, il y a des choix de gestion, de priorités de travail qui sont très importants et que l’on ne peut pas toujours remettre à plus tard, ou à d’autres :

 

-         le déficit budgétaire chronique ; faut il ré embaucher oui ou non une cinquième personne ?

-         Il faut une attitude « mordante » vis à vis des nouveaux financeurs ; on devrait savoir par l’expérience que l’on n’obtient rien sans acharnement et que renoncer suite à un coup de fil avec le premier administratif venu, c’est renoncer tout simplement à exister. Maintes fois, j’ai insisté sur le fait qu’il fallait utiliser d’autres outils (courriers AR,  courriers aux responsables) ; à l’inverse combien de réunions peu utiles qui auraient pu être remplacées par des initiative de bon sens ? Combien de temps perdu à attendre l’approbation de tous sur des sujets qui n’en ont pas besoin, etc.

-         Comment est il possible que le suivi de l’équipe fasse l’impasse sur des dimensions aussi importantes du travail ? Comment peut on continuer à dire que « le travail va bien », que « l’équipe va bien » ? C’est avoir une vision limitée des choses que  de dire cela !

Et puis ce n’est pas un drame, il suffit de s’y atteler !

 

   

    Aujourd’hui, que des membres du CA se proposent de se mobiliser et rejoindre le Bureau pour prendre en compte les difficultés de la MR ; je trouve cela très positif ; mais pour que cela réussisse, je crois qu'on ne fera pas l'économie d'un repositionnement "militant" dans le travail et de poursuivre un travail sur le sens de l'action.

 

 Je continuerai, pour ma part,à travailler dans l'Association pour répondre à ces problèmes, et assurer la pérennisation de notre action et sa diffusion, comme "porte parole".